Top rencontres animalières 2020
Ça en a été toute une 2020, n’est-ce pas? Qu’à cela ne tienne, on ne brise pas les traditions! Voici donc mon top annuel de mes plus belles rencontres avec la faune et la nature du Québec. Sur le plan professionnel, la pandémie a compliqué bien des choses en limitant les déplacements entre les régions et en empêchant la tenue de différentes expositions que je devais faire au printemps. Côté revenus, comme beaucoup, ça n’a pas été facile au printemps… mais d’un point de vue photo, j’ai probablement vécu l’une de mes plus belles années! Des rencontres extraordinaires que je rêvais de faire depuis toujours avec des animaux fascinants qui m’ont offert leur confiance et m’ont permis de vivre des émotions fortes (c’est pas peu dire...)! Je me limite habituellement à un top 10, mais j’ai eu énormément de difficulté à faire un choix. J’ai donc décidé de vous présenter plus d’images que les autres années. Ceci dit, plusieurs de ces histoires méritent un article à part entière. Je vous ferai donc une description brève des différents moments et j’écrirai quelques articles plus complets durant l’hiver.
Le début de l’hiver : Les chouettes
Petit nyctale
En ce début d’hiver 2020, voilà déjà 3 semaines que je fais des allers-retours entre Sherbrooke et la Mauricie et pas pour n’importe quoi… L’hiver, c’est la saison des Strigidés! C’est un peu la course chaque année pour trouver les quelques chouettes et hiboux qui ont décidé de passer la saison froide chez nous. Certaines espèces sont plus rares que d’autres et, surtout, difficiles à trouver! Dans la même région, il était possible n’y observer pas moins de 3 espèces différentes de chouettes! La petite Nyctale, la Nyctale de Tengmalm et la Chouette épervière. Les nyctales dorment dans les bois durant le jour, tandis que l’épervière est plus active, en chasse! L’année 2020 commençait extrêmement bien avec ces trois oiseaux!
Nyctale de Tengmalm
Chouette épervière
La Côte-Nord : diversité et richesse au rendez-vous!
Mon premier ours noir à vie en photo!
Au début du printemps, direction la Côte-Nord pour y passer la saison estivale. Plus précisément, c’est aux Escoumins que je me suis installé. Quelques jours après mon arrivée sur place, grâce à mon frère, j’ai été en mesure de faire une première rencontre à proximité avec un ours. Il s’alimentait près d’une rivière, dans une friche en bordure de route. Bien entendu, se retrouver si près d’un animal comme celui-ci est assez fort en émotion. Il semblait très tranquille et ma présence ne semblait pas le déranger. En s’alimentant, il s’approchait parfois de moi et je devais me reculer afin de pouvoir le photographier! C’était un grand moment pour moi qui fréquente la Côte-Nord depuis 10 ans. C’est la première fois que j’arrivais à approcher un ours et à en faire des images dignes de ce nom. J’y avais rêvé depuis mon arrivée dans la région.
Quelques jours après, en tentant de retrouver cet ours, je suis tombé par hasard sur un renard qui dormait dans la batture qui borde la rivière. En rampant lentement dans les herbes, je l’ai approché. Pendant que je prenais des photos, il a, à un moment, entrouvert les yeux. Nos regards se sont croisés alors que je me trouvais à 4-5 mètres de lui maximum. Il s’est aussitôt rendormi. Je n’en revenais pas! À ce moment, je ne savais pas encore ce qui m’attendait dans les jours et les semaines à venir. En retournant le voir sur une base quotidienne, j’ai finalement trouvé son terrier. Durant près de trois semaines, je passais 5-6 heures par jour caché dans les herbes, dévoré par les terribles mouches noires et moustiques de la Côte-Nord en compagnie de la famille de renards. Ce mâle est passé tout près de moi à de nombreuses reprises sans même me regarder, alors qu’il repartait à la chasse pour nourrir ses petits au soleil couchant. J’espère avoir à nouveau la chance de revoir la petite famille l’été prochain!
Finalement, j’ai fait de nombreuses nuits blanches afin de quitter la maison avant le lever du soleil au printemps. J’ai rencontré à plusieurs reprises ces lièvres qui s’alimentaient dans la noirceur, quelques temps avant qu’ils ne retournent se cacher dans les bois pour y passer la journée. Ces lièvres étaient magnifiques puisqu’ils n’avait pas encore perdu complètement leur fourrure blanche d’hiver.
Contempler les étoiles : la comète Neowise
Vous savez, le monde de la photo c’est très vaste. Il existe différentes « spécialités » qui comporte chacune leurs visions, leurs équipements et leurs techniques. L’astrophotographie en est une particulièrement complexe. C’est depuis peu que j’ai commencé à m’intéresser à l’astronomie et aux voyages spatiaux. Lorsque la comète Neowise est apparue cet été, j’ai voulu relever le défi de la photographier. Ce n’était vraiment pas évident pour moi! D’autant plus que je souhaitais en faire une image originale puisqu’on la voyait déjà beaucoup passer sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Je crois m’en être bien tiré malgré toutes les contraintes, en m’incluant dans l’image. À l’origine, ce n’était pas prévu. Mais lors de tests, je me suis accidentellement introduit dans la composition et j’ai tout de suite pensé à expérimenter un peu cette piste. Ça a été toute un défi pour réussir à prendre cette image et je dois l’avouer, j’en suis vraiment fier! En plus, j’ai pris cette photo dans l’un de mes endroits préférés : les dunes de Tadoussac. Dans les prochaines semaines, je vous ferai un article plus détaillé sur la manière dont je m’y suis pris pour réaliser cette image.
Les baleines du Saint-Laurent : époustouflantes géantes
Cet été, j’ai passé de nombreuses soirées sur l’eau. Ça a été une saison exceptionnelle pour les baleines! Elles étaient plus actives que jamais et étaient présentes en grande quantité. Sans compter la présence de Tic Tac Toe, une femelle baleine à bosse accompagnée de son petit de l’année. J’aurai tout vécu sur l’eau cette année : les grosses vagues dans la tempête, la mer d’huile, le soleil couchant, la brume, la pluie, etc. Chaque sortie était unique et nous réservait beaucoup de surprises. Ces animaux sont si gigantesques et finalement si peu connus, qu’ils me fascinent à un point que vous ne sauriez imaginer!
Lorsque j’ai pris cette image de baleine à bosse en « breach » (lorsqu’elle saute hors de l’eau) je ne savais pas encore que j’aurais la chance d’en voir durant toute la saison sur une base presque quotidienne. En 10 ans, je n’avais encore jamais réussi à prendre une photo de breach… C’en était devenu un running gag avec mes amis. Il faut savoir qu’en temps normal, ce comportement est rare dans nos eaux. Elles sautent hors de l’eau plutôt pendant la période de reproduction dans les eaux chaudes du Sud.
Horizon : expérimentation et développement d’un nouveau projet
Lorsque je photographie la faune, je me retrouve souvent en période d’attente le soir, durant l’heure dorée (juste avant que le soleil ne se couche). L’attente peut parfois être longue avant de voir l’animal pour lequel je suis là. Un soir, alors que j’attendais le retour du renard à son terrier, j’ai aperçu de superbes nuages et couleurs au sommet des montagnes qui m’entouraient. Comme je n’avais qu’un téléobjectif à ce moment-là avec moi, j’ai fait un gros plan de la ligne d’horizon créée par les conifères. Intéressé par le résultat, j’ai décidé d’expérimenter cette avenue dans les jours qui ont suivi et d’en faire un projet : Horizon. Depuis, j’ai essayé différentes compositions et lumières et j’aime vraiment le résultat. L’idée est d’utiliser la ligne d’arbres, d’horizon, pour mettre en valeur le ciel, ses nuages et ses couleurs. Je m’amuse beaucoup avec ça et je compte continuer d’explorer dans cette voie.
2020 : Ma meilleure année en photo
Depuis que je fais de la photo, je crois que j’ai vécu ma plus grosse année. Bien entendu, j’avais déjà fait des rencontres extraordinaires avec la faune. Mais cette année, ça n’arrêtait jamais! Chaque semaine, voire chaque jour, la nature me réservait bien des surprises qui m’ont ébahi. Évidemment, j’ai aussi baissé les yeux du viseur à l’occasion pour en profiter, et me rappeler la raison pour laquelle je fais de la photo. Parce que c’est là que je me sens bien. L’année se sera terminée dans le « rush » de calendrier qui a été beaucoup plus occupé que les années dernières. Tous les calendriers sont partis beaucoup plus vite que prévu et j’ai même dû faire une 2e impression ! Je ne vous remercierai jamais assez pour votre soutien, qui est primordial pour financer mes activités en tant que photographe. Et soyez sans crainte, je suis très conscient de la chance que j’ai de vous avoir avec moi. J’espère pouvoir vous partager d’autres moments inoubliables en 2021 pour vous emmener avec moi vivre en images ces moments extraordinaires avec la nature sauvage du Québec. De retour au Saguenay cet hiver, je vous laisse sur deux images prises en cette fin d’année du majestueux fjord du Saguenay. À bientôt!
Si vous désirez soutenir mon travail (impressions ou cartes de vœux), je vous invite à visiter ma boutique en ligne juste ici ou encore à partager mon travail sur vos réseaux sociaux!
