Top rencontres animalières 2021

Comme le veut la tradition, voici mon top photo de l’année 2021! Les années passent et ne se ressemblent pas. L’hiver dernier a plutôt mal commencé. Les déplacements entre régions étant interdits, il m’était impossible de me promener à travers la province à la recherche d’animaux comme j’ai l’habitude de faire. Cependant, le confinement aura eu un effet positif, du temps en masse pour me concentrer sur un projet que j’avais débuté l’hiver d’avant, mais pour lequel j’avais manqué de temps jusque-là : un livre à colorier éducatif. Avec mon amie Maude Pelletier, nous nous sommes concentrés presqu’à plein temps sur ce projet. De nombreuses heures de rédaction, mise en page, discussions au téléphone et soumissions nous auront permis de sortir au printemps notre livre à éducatif à colorier : la Nature Sauvage du Québec.

C’est définitivement l’une des choses qui a le plus marqué mon année. Possiblement le projet sur lequel j’aurai mis le plus de temps de toute ma vie et nous l’avons ensuite publié avec beaucoup de fierté! Les ventes ont vraiment, et de loin, dépassé toutes nos attentes! Lorsque nous avons commandé les 500 premiers exemplaires, nous pensions en avoir pour 1 an ou 2. Seulement quelques semaines après la mise en vente, il était déjà temps de faire une réimpression d’un peu plus de 600 exemplaires. Du fond du cœur, un immense merci à vous tous et toutes pour votre réponse et vos commentaires à ce projet qui nous tient tant à cœur!

Côté photo, j’en ai donc fait beaucoup moins qu’à l’habitude, mais j’ai tout de même été en mesure de vivre de superbes rencontres dont voici une petite sélection pour mon plaisir… et le vôtre!

 Les Jaseurs

Jasons jaseurs! Deux espèces sont présentes au Québec, le Jaseur d’Amérique et le Jaseur boréal. Le premier est présent durant l’été, et l’autre durant l’hiver. Lorsque la neige arrive et qu’il ne reste que les fruits dans les arbres, j’adore partir à la recherche de ces grands groupes d’oiseaux qui sont capables de vider un arbre en très peu de temps! Parfois présent par centaines, je ne me lasse pas, années après années, de ces magnifiques oiseaux. Alors que 2021 venait tout juste de commencer et que nous étions tous confinés à la maison, j’ai été très chanceux qu’un groupe de jaseurs débarque dans ma rue, dans un gros arbre fruitier chez le voisin. À ce moment, les oiseaux se trouvaient à contre-jour. Une condition pas toujours évidente et idéale pour la photo. J’ai donc décidé d’y aller « all in » et de mettre cette lumière à mon avantage en changeant mon approche. J’ai réussi à obtenir les silhouettes des jaseurs comme je ne les avais jamais vus auparavant. Cette image est, je crois, mon coup de cœur personnel de cette année!

Les Cygnes

Mes premiers signes de cygnes, c’est en 2020 que je les ai eus. Rappelez-vous à l’époque, avant de les voir, je n’arrivais pas à croire en la présence de ces oiseaux dans la région. Ma première rencontre est un souvenir mémorable… mais cette année, je n’aurais pu m’attendre à ce que ce couple me fasse vivre autant d’émotions, encore plus qu’en 2020! La majorité des heures que j’ai passées à faire de la photo cette année, je les ai passées avec eux, voici pourquoi… Tout d’abord, il est important de savoir que la présence de cygnes trompettes dans la région est vraiment exceptionnelle! Ce couple revient seul dans le même marais depuis maintenant quelques années durant l’été. Jamais ils ne s’étaient reproduits… jusqu’à maintenant! À la fin de l’hiver, je me suis rendu sur place pour voir si le couple était revenu. Comme de fait, ils étaient là. Très heureux de pouvoir les observer à nouveau, je me suis installé dans la boue, au niveau de l’eau, pour les prendre en image alors qu’ils s’alimentaient tranquillement près de moi. Je ne m’attendais pas du tout à devenir spectateur d’un des plus beaux spectacles que j’ai vu de ma vie. Devant mes yeux, à moins de 10 mètres de moi, les deux cygnes ont entamé une dance, une chorégraphie très spéciale. Bien que je n’avais jamais vu cela, je me doutais fortement de ce qui s’en venait… et comme je l’imaginais, après quelques minutes, les cygnes se sont accouplés. C’était le début de la grande aventure qui allait suivre pour moi. Au fil des observations, ils se sont construit des nids. Puis, la femelle a disparu. Lorsque je les visitais, parfois je ne voyais aucun des cygnes, et à l’occasion, le mâle qui s’alimentait seul, toujours au même endroit. Puis, arrive le jour béni où les deux parents sont sortis des herbes hautes avec 8 tout petits cygneaux, nés dans les heures précédentes. Quel moment incroyable! Ma première fois avec ces bébés, je m’en souviendrai toute ma vie… Semaines après semaines, j’ai suivi l’évolution de la famille. Les petits grandissaient vraiment vite! Jusqu’à ma toute dernière observation en novembre dernier, où j’ai vu toute la famille voler pour la première fois. Les petits étaient maintenant aussi grands que leurs parents et prêts à entamer leur grande migration. J’ai pu leur dire au revoir avant leur départ, et je leur ai fortement suggéré de revenir l’année prochaine, puisqu’il y a pleins de beaux milieux humides qui n’attendent qu’eux… et leurs partenaires!

Pour voir la galerie complète dédiée aux cygnes, c’est par ici -> VOIR LA GALERIE

Les Grues

Les grues sont peu communes dans les régions que j’ai l’habitude d’explorer. Comme je passais le printemps au Saguenay, j’en ai profité pour aller explorer un peu plus au nord, dans l’espoir d’en trouver. Accompagné d’une amie, nous avons passé plusieurs jours à sillonner les rangs de campagne un peu partout autour du lac Saint-Jean. Eh bien, j’en ai grue pour mon argent! Nous en avons trouvé quelques groupes à travers les immenses bleuetières. Un spectacle magnifique! Le grand défi avec ces oiseaux, c’est qu’ils sont très farouches. Il est donc très difficile de les approcher. Avec beaucoup de patience et un peu de créativité, j’aurai réussi quelques images dont je suis très content!

 Les Bernaches cravant

Nous avons tous et toutes l’habitude d’observer les bernaches du Canada. Au Québec, il existe d’autres espèces d’oies moins communes comme les Bernaches cravant, que l’on peu observer durant la migration au bord du Fleuve. Elles ne sont présentes que quelques jours et ne sont pas très faciles d’approche. Caché derrière un rocher dans les algues, après une bonne heure d’attente, un petit groupe est venu se poser près de m’oie pour se reposer. Une belle première personnelle en photo! Avec leur toute petite tête ronde et leurs gros yeux noirs, je les trouve vraiment très mignonnes!

 Les Myes

Ce soir-là, comme souvent, je suis parti près de la rivière Bergeronnes pour y photographier le coucher de soleil dans le cadre de ma série « Horizon ». Alors que la marée était en train de descendre, j’ai aperçu le jet des myes communes qui s’alimentaient dans la vase, profitant des dernières gouttes d’eau avant la marée basse. Ces mollusques qui vivent enterrés utilisent leurs siphons pour filtrer l’eau et manger les organismes et particules qui s’y trouvent avant d’émettre un jet pour rejeter ce qui n’était pas bon à manger. Je me suis donc myes par terre, et j’ai essayé de photographier la scène. C’était un défi assez complexe qui, sur le coup, relevait surtout de l’expérimentation. À force d’essayer différentes manières de faire, j’ai réussi à obtenir des images satisfaisantes d’un phénomène que je connaissais, mais que je n’avais même pas considéré essayer de photographier un jour. J’ai bien fait parce qu’en plus d’obtenir des images plutôt originales, cette image m’a permis de remporter le premier prix dans la catégorie Fleuve Saint-Laurent du concours du magazine Nature Sauvage, et j’en suis très très heureux !!

 Les Pygargues

J’étais en voiture, en direction du marais, pour aller voir le couple de cygnes. Je venais tout juste de semer un gros orage et je le voyais qui me suivait. J’étais presque arrivé à destination quand j’ai aperçu, en plein milieu du Fjord, un pygargue atterrir. Wow! Je me suis stationné et j’ai tenté ma chance en descendant dans la partie découverte par la marée basse. J’étais à une bonne distance de lui, et je n’avaigle pas le temps d’essayer une approche discrète puisque l’orage allait arriver sur moi d’une minute à l’autre. Un deuxième pygargue est arrivé et s’est posé sur la même roche! J’ai eu le temps de prendre quelques images et la pluie a commencé. Je suis vite reparti rejoindre ma voiture, détrempé!

Les Baleines

Cette année encore, j’ai pu passer plusieurs heures sur l’eau en compagnie des baleines du Saint-Laurent. Cette saison a été particulièrement exceptionnelle par rapport au nombre de baleines à bosse présentes dans le secteur entre Tadoussac et les Escoumins, avec plus de 100 individus au courant de l’été. Je suis moins sorti que j’aurais voulu, entre autres à cause de la météo, mais j’ai tout de même eu le bonheur de vivre des moments d’exceptions avec les géantes du fleuve. C’est cet été que j’ai pu prendre ma première bonne image de béluga alors qu’un individu est sorti tout près, sans avertissement.

La photo de baleine en mer nécessite une approche technique particulière, différente des images que j’ai l’habitude faire sur terre. Avec l’expérience que j’ai acquise au courant des 10 dernières années, je suis confiant d’être en mesure de mettre en place un projet que j’ai en tête depuis très longtemps! Je profite donc de ce récapitulatif de l’année pour vous annoncer qu’à partir de l’été prochain, j’offrirai des ateliers photo baleine sur le Fleuve, en privé et en groupe. En partenariat avec Contrées Sauvages, une agence d’écotourisme française, je réaliserai également des séjours avec nos cousins de l’autre continent! Nous sommes actuellement en train de finaliser les derniers détails. J’ai vraiment hâte de débuter ces ateliers, qui me permettront de vous faire découvrir mon monde, dans la vraie vie! Si vous venez me rejoindre, n’oubliez pas qu’il fait froid sur le bateau, je vous suggère de bons ba de leine ;)

Pour avoir plus d’informations sur mes ateliers baleines, c’est par ici-> VOIR LA GALERIE

 Les Silhouettes

Lorsque les croisières aux baleines se terminent, nous sommes souvent loin du quai. Alors que le soleil se couche, au large, le retour peut être assez long. Cet été, j’ai profité de ces moments pour expérimenter quelque chose de différent en jouant avec la lumière, la texture des nuages et la silhouette des mouettes parfois présentes par milliers! J’aime beaucoup le résultat, en voici donc quelques images. Cette année, j’ai beaucoup expérimenté de nouvelles choses, et je pense poursuivre dans cette voie. Je vais essayer de me permouette de sortir de plus en plus des sentiers battus.

 Les Bécasseaux violets

C’est dans les premières neiges de l’hiver, sur les rochers glacés qui bordent le Fleuve, que j’ai rencontré ces oiseaux qui ne sont présents que l’hiver. En effet, ces bécasses hauts sur pattes sont les seuls limicoles que l’on peut observer près du fleuve durant la saison froide. Dans un coucher de soleil magnifique, j’ai profité des fortes vagues magnifiques qui s’échouaient sur les bécasseaux qui tentaient tant bien que mal de se protéger pour en saisir les gouttes et les effets de mouvement.

 2022

Pour 2022, j’ai de nombreux projets en préparation cet hiver, dont mes ateliers photo baleine, mais je vous garde quelques surprises pour les mois à venir! Je tiens à tous et toutes vous remercier énormément de suivre mon travail et de le soutenir, que ce soit par vos réactions sur mes publications ou vos achats dans ma boutique en ligne. C’est en grande partie grâce à vous que je peux faire ça et je suis bien conscient de la chance que j’ai. Je vous souhaite un excellent temps des fêtes et une merveilleuse année 2022. À bientôt! 

 

 

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